La vulnérabilité des TPE-PME face aux cyberattaques
« Entre 50 et 60% des PME ayant été victimes de cyberattaques mettent la clé sous la porte dans les 18 mois qui suivent » estime le directeur régional Grand Est d’Orange cyberdéfense, Gérard Vallet.
Les TPE-PME au cœur de la cybermenace
Le DSI d’Alain Afflelou, Ludovic Tassy, pointe très justement que « Les technologies évoluent, mais les méthodes des hackers évoluent encore plus vite. L’humain doit donc être le maillon fort du dispositif »
Plusieurs facteurs expliquent que le cœur des cybermenaces sont les TPE-PME :
- Nous avons tendance à sous-estimer les risques liés à la cybersécurité, pensant à tort que nous ne sommes pas des cibles attrayantes pour les cybercriminels.
- Une négligence des mesures de sécurité appropriées.
- Des ressources limitées pour investir dans des solutions de cybersécurité robustes, ce qui en fait des cibles faciles.
- Les TPE-PME sont souvent en relation avec des grandes entreprises en tant que fournisseurs ou partenaires, ce qui en fait des points d’entrée potentiels pour les attaques visant des entreprises plus importantes.
Il est important pour une TPE-PME de pouvoir se relever rapidement après une cyberattaque, la perte des données va engendrer une impossibilité de travailler pour la société. Chez Alliance informatique, nous proposons à nos clients des sécurités leur permettant d’éviter ce genre d’attaque via un pare-feu, ainsi qu’une sauvegarde externalisée de la TPE-PME, pour que celle-ci puisse en cas d’attaque continuer à travailler.
Les étapes d’une attaque
II n’y a pas de mode d’emploi pour préparer une attaque informatique, les cyberattaques dépendent des motivations et des objectifs spécifiques du cybercriminel. Il est important de noter que chaque attaque est unique et que les cybercriminels peuvent utiliser des techniques différentes à chaque fois.
Il est donc essentiel pour les entreprises et les particuliers de mettre en place des mesures de sécurité informatique solides pour réduire les risques d’attaque.
Cependant, voici quelques étapes générales que les cybercriminels peuvent suivre pour préparer une attaque :
La préparation de l’attaque
Le cybercriminel va d’abord collecter des informations sur la cible potentielle, telles que des informations sur les systèmes informatiques, les employés, les données stockées et les pratiques de sécurité. Cette étape peut être réalisée à l’aide d’outils de reconnaissance automatique, de recherches sur Internet, d’interactions avec les employés.
En fonction des informations collectées, le cybercriminel va choisir la méthode d’attaque la plus appropriée. Cela peut inclure l’utilisation de logiciels malveillants, l’exploitation de vulnérabilités dans les logiciels ou les systèmes, l’ingénierie sociale ou d’autres méthodes.
Le cybercriminel va préparer les outils et les ressources nécessaires pour mener l’attaque, tels que des logiciels malveillants, des outils de piratage, des scripts automatisés ou des méthodes d’attaque spécifiques.
L’accès furtif au données
Le cybercriminel va lancer l’attaque en utilisant les méthodes et les outils sélectionnés. Pendant l’attaque, il peut chercher à s’emparer de données sensibles, à perturber les systèmes informatiques ou à causer d’autres dommages.
Lorsque son attaque se révèle fructueuse, il peut à sa convenance explorer la base de données et se servir comme bon lui semble, l’objectif principal de l’attaquant sera alors d’obtenir les droits administrateurs, à partir de là, il pourra accéder aux données confidentielles de l’entreprise. On peut considérer à partir de ce moment-là que les dégâts sur la structure sont irréversible si une sauvegarde externe ou une sécurité n’a pas été mis en place.
Après avoir réussi ou échoué dans l’attaque, le cybercriminel va effacer les traces de son intrusion pour éviter d’être détecté. Cela peut inclure la suppression des fichiers, la modification des fichiers de configuration ou l’utilisation d’outils de dissimulation.
La révélation de l’attaque
Une fuite de données est l’une des conséquences les plus dommageables d’une cyberattaque.
Elle peut entraîner la divulgation de données personnelles ou sensibles des clients, des employés ou des partenaires de l’entreprise.
Les conséquences peuvent être graves et inclure des violations de la vie privée, des pertes financières, des sanctions réglementaires et des dommages à la réputation de l’entreprise. Les informations volées peuvent être utilisées à des fins de fraude, d’extorsion ou de chantage.
En outre, les coûts associés à la gestion d’une fuite de données peuvent être importants, y compris les coûts liés à la notification des personnes touchées, la récupération et la restauration des données, et les coûts juridiques associés aux poursuites éventuelles.
Pour minimiser les risques de fuite de données, il est important pour les entreprises de mettre en place des mesures de sécurité robustes pour protéger les données sensibles. Il faut former ses employés sur les meilleures pratiques en matière de sécurité informatique, et d’élaborer des plans d’intervention en cas de fuite de données pour agir rapidement en cas d’incident.
Quelles sont les cyberattaques les plus fréquentes ?
Il faut avant tout noter que les motivations derrière les cyberattaques peuvent varier considérablement, en fonction des individus ou du groupe qui cherche à vous attaquer. Les motivations peuvent être multiples (financière, personnelles,idéologique ou politique), toutes ces raisons impliquent différents types d’attaques :
- Les malwares ou programmes malveillants, notamment le ransomware (rançongiciel) qui indique – « prends en otage » un service ou des données jusqu’à paiement d’une rançon.
- Le phishing, qui consiste à envoyer des e-mails frauduleux, mais en apparence authentiques. L’objectif ? Collecter des données confidentielles ou d’inciter une personne à effectuer une action qui sera bénéfique aux attaquants.
- Le Drive by Download, qui conduit la victime à télécharger malencontreusement des logiciels malveillants.
- L’Attaque par Déni de Service (DoS) / l’Attaque par Déni de Service Distribué (DdoS), qui visent toutes deux à saturer les capacités d’un serveur ou d’un service informatique.
Quelles sont les conséquences de ces cyberattaques ?
Les conséquences d’une cyberattaque peuvent être très graves et varient en fonction de la nature et de l’ampleur de l’attaque. Les conséquences les plus courantes sont nombreuses :
- Perte de données : les cyberattaques peuvent entraîner la perte ou le vol de données sensibles, telles que des informations personnelles, financières ou de propriété intellectuelle. Cette perte de données peut avoir un impact considérable sur les individus ou les entreprises concernés.
- Perturbation des opérations : les cyberattaques peuvent perturber les opérations d’une entreprise en bloquant l’accès à des données, des systèmes ou des réseaux essentiels. Les conséquences peuvent être particulièrement graves pour les entreprises dont les opérations dépendent de l’utilisation de systèmes informatiques ou de données en temps réel.
- Coûts financiers : les cyberattaques peuvent entraîner des coûts considérables pour les entreprises, notamment en termes de réparation de systèmes endommagés, de restauration de données perdues, de paiement de rançons ou de frais juridiques associés à une violation de données.
- Réputation : les cyberattaques peuvent avoir un impact sur la réputation d’une entreprise, en particulier si des données sensibles sont perdues ou volées. Les clients peuvent perdre confiance dans une entreprise qui a subi une cyberattaque et cela peut avoir des conséquences durables sur les résultats financiers.
Dans un autre cadre, les cyberattaques peuvent avoir des conséquences pour la sécurité nationale, notamment si elles sont menées contre des infrastructures critiques, telles que les réseaux électriques, les systèmes de transport ou les systèmes de défense. Les attaques peuvent causer des perturbations importantes dans ces secteurs et menacer la sécurité publique.
Toutes ces conséquences peuvent mettre une TPE-PME en grande difficulté financière.
Nos défenses sont-elles suffisantes ?
Les TPE-PME sont des cibles faciles pour les cyberattaques en raison de leur manque de ressources financières et techniques pour mettre en place une sécurité informatique adéquate.
Souvent, elles ne disposent pas d’une équipe de professionnels de la sécurité informatique pour détecter et répondre aux menaces, ce qui les rend plus vulnérables aux cyberattaques.
De plus, les cybercriminels ciblent souvent les TPE-PME, car elles ont tendance à stocker des données sensibles sans prendre les mesures de sécurité appropriées.
En outre, les TPE-PME ont souvent des systèmes informatiques moins complexes que les grandes entreprises, ce qui facilite l’exploitation des vulnérabilités et l’extraction des données. Enfin, les cybercriminels savent que les TPE-PME sont plus susceptibles de payer une rançon pour récupérer leurs données, ce qui en fait des cibles attrayantes pour les attaques de ransomware.
De Thalès, l’un des leaders mondiaux des équipements industries de l’aéronautique, de l’espace, de la défense, de la sécurité et des modes de transport, à Clestra une entreprise alsacienne qui est spécialisée dans la fabrication de cloisons de bureaux, chaque entreprise peut être touché par une cyberattaque.
Bien évidemment les conséquences sont plus ou moins importantes en fonction de l’attaque et de l’entreprise visée, Clestra ne pourra pas se relever aussi facilement que Thales qui possède des sécurités contre les cyberattaques beaucoup plus développées. La croissance des attaques visant les TPE-PME n’est pas un hasard, les cibles les plus faciles seront toujours privilégiées. Il est important de devenir une cible compliquée à atteindre pour éviter ces cyberattaques.
Des obstacles à venir
Aujourd’hui, les cyberattaques se prolifère sur le réseau à une vitesse vertigineuse. Cette évolution coïncide avec le nombre d’objets connectés par utilisateur qui ne fait qu’augmenter, avec les objets domestiques intelligents, les voitures autonomes et les infrastructures intelligentes, les cyberattaques deviendront de plus en plus préoccupantes. Les vulnérabilités de sécurité dans ces dispositifs intelligents pourraient permettre aux cybercriminels de prendre le contrôle des appareils, de perturber les opérations ou d’accéder à des informations sensibles.
L’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) par les cybercriminels pourrait devenir une réalité, avec des attaques automatisées et autonomes basées sur des algorithmes d’IA.
Cela pourrait permettre aux attaques de se propager plus rapidement, de contourner les mesures de sécurité traditionnelles et d’adapter les stratégies d’attaque en temps réel.
L’IA pourra être utilisée pour automatiser toutes les cyberattaques et de manières plus coordonnées, la facilité d’intrusion deviendra de plus en plus grande.
Les algorithmes d’IA peuvent être entraînés pour rechercher et exploiter les vulnérabilités des systèmes de manière plus rapide et précise, augmentant ainsi le potentiel de dommages causés par les attaques.
ChatGPT est actuellement un outil IA parmi tant d’autres pour les personnes lambda, mais l’avancement de l’intelligence artificielle pourra aussi être utilisé à des fins malveillantes.
Toutes les infrastructures sensibles connectées à Internet sont sujet à une cyberattaque, que ce soit sur terre, dans les airs ou sur la mer. Sur terre, chaque infrastructure critique telles que les réseaux électriques, les systèmes de transports et de santé sont des cibles privilégiées. Sur la mer, un bateau, un tanker ou même une plateforme pétrolière peuvent être la cible d’une cyberattaque. Dans un futur proche, il faudra prendre en compte les systèmes embarqués des satellites et des avions. Les cyberattaques auront de plus en plus de possibilités au fur et à mesure de l’avancée technologique.
Si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur le sujet voici quelques liens utiles :
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